Actualités

La moule quagga, nouvelle venue au lac du Bourget

La moule Quagga, originaire de la région de la mer Noire, fait partie de ces espèces exotiques qui a déjà colonisé de nombreux lacs suisses ainsi que le Léman.

Observée au lac du Bourget depuis 2019

La moule quagga colonise depuis 2015 les eaux de certains lacs suisses et français : lac de Constance, lac de Neufchâtel, Lac Léman. Au lac du Bourget, une observation a été rapportée par des plongeurs fin 2019 sans pour autant pouvoir affirmer qu’elle a déjà colonisé le lac.

Quagga et zébrée, 2 moules présentes au lac du Bourget

Contrairement à la moule zébrée, autre espèce tout aussi envahissante et déjà répandue dans le lac, la moule quagga est capable d’envahir des eaux bien plus profondes (jusqu’à 100 mètres de profondeur) et de se reproduire dans une eau à basse température (dès 5 °C).

La moule quagga fréquente le même habitat que celui de la moule zébrée, mais elle peut  vivre dans des eaux plus froides et plus profondes. A ces profondeurs, les moules quaggas s’attachent l’une contre l’autre, s’étendant ainsi horizontalement sur le fond vaseux.

Moules quagga©Direction de l’environnement, Protection des Eaux VD
Moules quagga

Un impact local non négligeable

Etant donné sa capacité de colonisation, la moule quagga peut occasionner des dommages sur les conduites et filtres des installations d’approvisionnement en eau potable induisant des coûts d’entretien et de réparation conséquents.

Sur le plan environnemental, ces organismes filtreurs absorbent de grandes quantités de plancton diminuant ainsi les ressources de nourriture pour le poisson. Leur prolifération peut donc nuire à la pêche professionnelle et de loisir du fait de la diminution des captures. Enfin, en raison également de la colonisation des eaux peu profondes, la moule quagga peut porter préjudices aux activités de loisirs et de tourisme.

Moules quagga au lac Léman©Cipel
Moules quagga au lac Léman

Limitons sa propagation...

Son arrivée dans un lac est très souvent accidentelle en raison du transit des bateaux entre lacs. Elles se retrouvent ainsi transportées sur la coque, le moteur ou dans les eaux de ballast. En l’absence de prédateurs pour réguler le développement de ces nouvelles espèces, leur propagation évolue rapidement et devient difficilement contrôlable.

Afin de limiter sa propagation dans les eaux du lac du Bourget, le CISALB recommande aux différents usagers du lac se déplaçant d’un lac à l’autre, de veiller à nettoyer efficacement leur embarcation ou leur matériel, avant toute mise à l’eau dans le lac. Ces recommandations ne s’appliquent cependant pas aux propriétaires de bateaux qui ne changent pas de lac et qui naviguent exclusivement au lac du Bourget.

Quelques bons gestes

A la sortie du bateau du lac d’origine (exemple : mon bateau vient du Léman) et avant de venir au lac du Bourget :

  1. Lavez la coque, le moteur, les cordes, l’ancre, les pares-battages à l’eau très chaude (min. 40 °C) ou à haute pression,
  2. Faites tourner quelques secondes le moteur à terre,
  3. Vidangez complètement les eaux résiduelles et de fond de cale qui se trouvent dans les différents réservoirs du bateau,
  4. Laissez sécher votre bateau et ses équipements et si possible, attendre 4 jours avant de transférer le bateau vers un autre lac.

A la sortie du bateau du lac du Bourget et avant de partir sur un autre lac :

Procédez aux mêmes opérations car le lac du Bourget contient d’autres espèces exotiques qui pourraient être propagées à d’autres lacs ou milieux aquatiques non colonisés.

Dreissena rostriformis bugensis

Autrement nommée, moule quagga, est inventoriée au Centre de ressources des espèces exotiques envahissantes.

Fiche descriptive