Peu de temps après, une véritable rivière, arrivant par le faubourg Montmélian et la rue des Carmes, se précipitait dans la rue Croix-d’or, la place Saint-Léger, la place Métropole, la rue Saint-Réal, la rue des Portiques et la rue Juiverie.
A 7 heures du matin, l’eau monte toujours ; elle envahit la place de l’Hôtel-de-ville, la rue Macornet, la rue Saint-Antoine et l’extrémité de la rue du collège. Un immense torrent se précipite avec toujours plus de fureur dans la rue Croix-d’or ; la place Saint-Léger, la rue Saint-Réal et les Portiques.
Le niveau de l’eau s’élève de plus en plus. L’eau monte jusqu’à 1 mètre 10 dans les magasins de la rue Croix-d’Or. La cathédrale est remplie ; l’eau s’élève jusqu’à la marche supérieure du perron de Notre-Dame. Excepté dans les quartiers des Boulevards du Château du Verney, et les faubourgs du Reclus et de Maché, toutes les rues sont recouvertes de plus d’un pied d’eau. Dans la rue Croix-d’Or surtout, les magasins ont été envahis par plus d’un mètre d’eau et leurs propriétaires surpris n’ont presque rien pu sauver.
Extrait du Courrier des Alpes - 18/01/1875