Cet épisode estival a marqué la mémoire collective : mortel pour nos aînés sensibles à la chaleur, catastrophique pour nos milieux aquatiques asséchés, tragique pour la filière agricole. Ce sont 90% de perte en maraichage et en arboriculture qui ont été comptabilisés durant cette épisode d’extrême sécheresse. Les répercussions se sont fait sentir la saison suivante également.
Considéré comme un phénomène exceptionnel (par son intensité et sa durée) en 2003, il n’en est plus de même en 2020. En effet, depuis cette première alerte, les périodes de sécheresse se sont succédé, plus ou moins longues, plus ou moins intenses, accompagnées ou non de fortes températures mais avec toujours les mêmes conséquences sur l’agriculture.
Afin de préserver les milieux aquatiques et la ressource en eau disponible à la consommation, des contraintes réglementaires limitent les usages de l’eau et notamment l’irrigation agricole (prélèvements en cours d’eau interdits, horaires d’irrigation réduits…). Mais l’eau potable disponible n’est plus suffisante pour assurer l’irrigation lors de ces périodes sèches. Pourquoi ? Parce que nos sources ne disposent pas d’un débit suffisant pour satisfaire les besoins domestiques, agricoles et naturels en même temps sans être rechargées par les pluies.