Restituer de l'eau aux sources

Aujourd’hui, notre en eau potable provient pour 20% des sources du territoire. Les 80% restants sont prélevés dans les nappes phréatiques ou le lac du Bourget. En période de sécheresse, l’eau fournie par les sources diminue et sa totalité peut parfois être captée pour satisfaire les besoins qui en dépendent. Les sources n’alimentent alors plus les cours d’eau qui s’assèchent avec un impact sur la vie aquatique.

Objectif : retrouver un fonctionnement naturel des cours d’eau en période de sécheresse

Afin de résoudre cette problématique, le CISALB mène conjointement avec Grand Lac et Grand Chambéry, agglomérations compétentes en eau potable, des études sur ces sources afin de conserver en permanence un débit minimum à l’aval des sources : c’est ce que l’on nomme le « débit de restitution ».

L’objectif est simple : retrouver un fonctionnement naturel des cours d’eau en période de sécheresse/étiage, en réduisant l’impact des prélèvements liés aux activités humaines.

Objectif : préserver un débit minimum dans le cours d'eau©Cisalb
Objectif : préserver un débit minimum dans le cours d'eau

A chaque source sa consigne de restitution…

Cette démarche concerne les 13 sources déficitaires en eau référencées au PGRE. Le débit minimum de restitution est déterminé pour chacune d’elle en fonction :

  • Des besoins des milieux aquatiques en aval de la source
  • De ce que produit naturellement la source, notamment en période de sécheresse/étiage
  • Des besoins impératifs en eau potable

En effet, si le débit de restitution permet de répondre aux besoins des milieux aquatiques, il doit permettre d’assurer l’alimentation en eau potable des secteurs dépendants de la source.

Les sources concernées sur la montagne de l'Epine©CisalbLes sources concernées sur la montagne de l'Epine
Les sources concernées sur le massif du Revard©CisalbLes sources concernées sur le massif du Revard

Réduire le prévèlement, répondre aux besoins et compenser

La réduction des prélèvements sur les sources déficitaires en été, doit ainsi être compensée par des prélèvements sur des ressources plus importantes comme la nappe phréatique de Chambéry ou le lac du Bourget.

Pour cela, d’importants travaux ont été engagés, par les agglomérations, pour remonter l’eau depuis la nappe ou le lac, afin de sécuriser la distribution de l’eau potable : création de réseaux, agrandissement des réservoirs d’eau potable,  augmentation des capacités de pompages, aménagement des captages…. L’ensemble de ces travaux évalués à 11 M€ sont subventionnés à hauteur de 80% par l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée dans le cadre du Plan de Gestion de la Ressource en Eau du lac du Bourget.

In fine l’opération permettra aux 13 sources du bassin versant classées en déficit quantitatif de bénéficier de débit de restitution allant de 3 L/s à 28 L/s !

Quand la situation est en équilibre©CisalbQuand la situation est en équilibre
En période de sécheresse, la situation se déséquilibre©CisalbEn période de sécheresse, la situation se déséquilibre
La solution : le partage de la ressource©CisalbLa solution : le partage de la ressource

Une eau à préserver

Pour que ce nouveau fonctionnement vertueux soit efficace, il est essentiel que l’eau rendue au cours d’eau ne soit pas prélevée par d’autres usagers à l’aval !

Ainsi, le PGRE prévoit d’engager dans la démarche et à leur échelle : agriculteurs, riverains de cours d’eau, collectivités, afin de réussir ensemble l’adaptation au changement climatique de notre territoire !

Définitions

Débit de restitutionPGRE : Plan de gestion de la ressource en eauDébit minimum biologique d'un cours d'eau

Le PGRE

Les 13 sources déficitaires en eau sont référencées sur le bassin versant du lac du Bourget et intégrées au PGRE.