Parmi les 22 km de digues gérés par le Cisalb et assurant la protection de : 

• 23 500 habitants
• 30 000 emplois
• 38 000 personnes dans les établissements recevant du public

Certains de ces ouvrages de protection contre les inondations sont très anciens (+ de  150 ans). A l'époque, ils n’ont pas été construits dans les règles de l’art reconnues aujourd’hui et ont été malmenés avec l’installation de nombreux réseaux à l’intérieur. 

La digue de la Leysse dans le secteur de Villarcher, et plus largement entre le pont de l’A41 et le pont du Tremblay, présente un niveau de sécurité très bas. 

C'est un constat que chacun peut faire en empruntant la piste cyclable : la digue est fortement dégradée. Cette dégradation a pour conséquence directe la dégradation également de la piste cyclable qui se trouve dessus : la digue s'affaisse et sur les bords de larges et longues fissures s’ouvrent en permanence, montrant que la digue « bouge ».

Ce sont les récentes crues (spectaculaires), de janvier 2018 et décembre 2021, qui ont permis de confirmer la dégradation de cette digue par la présence de fuites d’eau de la Leysse vers la zone protégée. Pourtant ces crues n’étaient en rien comparables avec les crues majeures attendues et pour lesquelles la collectivité a engagé de nombreux travaux de protection.

En attendant des travaux plus complets avec restauration écologique de la rivière dans ce secteur, le CISALB a alerté les services de l’Etat sur le risque de rupture de la digue. Qui est concerné par les conséquences d'une rupture de cette digue ? 

• les usagers de la piste cyclable
• les habitants dans la zone protégée (le hameau de Villarcher)
• les activités économiques présentes dans le secteur potentiellement inondable (la zone des Landiers)
• les axes de circulation tels que la VRU (la plupart des décès en cas d’inondation ont lieu sur les routes)

Face à ce constat, des travaux d’urgence ont été décidés et autorisés (cf. arrêté préfectoral téléchargeable), pour maintenir la digue de la Leysse dans un niveau de sécurité acceptable en attendant la réalisation des travaux complets qui devraient débuter en 2025-26.

Ces travaux d’urgence vont consister à épaissir la digue coté zone protégée (coté terre et non coté rivière) à la façon d’un barrage poids en terre compactée.

Le but de ce renfort est de retarder au maximum la rupture de la digue.

L'élargissement de la digue (pour la renforcer) va également permettre de libérer de l’espace pour la circulation des piétons et des engins d’entretien. La piste cyclable va être intégralement reconstruite sur le linéaire sécurisé,avec un agrandissement de 3 à 4m de large. C’est un réel plus pour les usagers de cet axe cyclable très emprunté.

Pendant la durée du chantier, le choix a été fait de maintenir l’avenue verte ouverte sans déviation. Cela complexifie fortement le chantier, mais apporte un confort aux usagers, leur évitant des détours longs et compliqués.

Cependant, les travaux nécessiteront, par petits tronçons d’environ 200 m, de réduire la largeur de la piste ponctuellement, la zone de travail étant très réduite. Il sera demandé aux usagers d’adapter leur comportement (ralentissement, pied à terre…) lors du passage de ces secteurs.

Le Cisalb est conscient de la gène occasionnée, mais également certain de la compréhension de la population pour ces travaux qui vont permettre l’amélioration de l’avenue verte et la sécurisation de tout un territoire face aux risques d’inondation.