Les pesticides chimiques : une interdiction progressive

Depuis 2010, un processus se déroule vers une interdiction progressive de l'usage des pesticides chimiques. D'abord un engagement volontaire puis des restrictions ont été mises en place. Les collectivités, les particuliers et les agriculteurs s'engagent tous en modifiant leurs pratiques dans leurs cultures.

Depuis le 1er janvier 2017 pour les collectivités

La Loi Labbé interdit aux collectivités territoriales, communes ou établissements publics, d’utiliser ou de faire utiliser des pesticides chimiques pour l’entretien des espaces verts, des forêts, des voiries ou promenades ouvertes au public. Depuis ce jour, le zéro pesticide est donc la règle sur ces espaces !

Bien que la transition puisse s’avérer complexe à mettre en place, de nombreuses communes du bassin versant n’ont pas attendu le renforcement de la réglementation pour mettre en place des pratiques vertueuses et ainsi préserver les ressources en eau.

En effet, dans les années 2010 et sous l’impulsion du CISALB, une « Opération Zéro pesticide » a permis d’engager plus de 95% des communes à réduire voire supprimer l’utilisation de pesticides dans les espaces ouverts au public. Un temps d’avance sur la réglementation…

Des communes engagées©Cisalb
Des communes engagées

Deux ans plus tard, le 1er janvier 2019, au tour des particuliers et jardiniers amateurs

Cette même Loi Labbé interdit aux particuliers, à partir de 2019, tout achat, détention et utilisation de produits phytosanitaires chimiques (pesticides) !

Exit le fameux glyphosate pour le désherbage, place à l’huile de coude ou à des procédés plus naturels… Seuls les produits dits de Biocontrôle, et utilisables en Agriculture Biologique sont toujours utilisables dans les jardins et cours privées.

Peut-être l’occasion de changer de regard sur nos jardins, nos cours, nos allées, nos rues … Ces « mauvaises herbes », le sont-elles vraiment ? Parfois indésirées, celles-ci sont finalement souvent vecteur de biodiversité…

Mais que faire de tous ces anciens bidons et autres boites de pesticides, vides ou pleins, stockés dans nos placards ? Une seule solution : la mise en déchetterie ! Alors, place au tri …

Et l’agriculture ?

Le plan écophyto II+ porté par le gouvernement fixe un objectif de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques de 50% d’ici 2025. Règlementaires, techniques ou financiers de nombreux outils sont mis en place pour répondre à cet objectif.

Sur le bassin versant, de nombreuses actions ont été réalisées aux côtés de la profession agricole pour réduire les risques de pollutions dans les rivières. A l’échelle individuelle ou collective ces actions ont pour visée de :

  • Lutter contre les pollutions dites ponctuelles qui interviennent lors de la manipulation des produits phytosanitaires, ou lors du remplissage ou du lavage des pulvérisateurs de pesticides (généralement pollutions par le biais des grilles d’eaux pluviales, ou par ruissellement sur le sol). Les réponses : mise en place d’aires de lavage sécurisées et de systèmes de traitement des effluents de lavages par exemple.
  • Lutter contre les pollutions dites diffuses qui interviennent à la parcelle, pendant ou après la phase de traitement des cultures (pollution par l’air, pollution par ruissellement…). Les réponses : choix de substances moins à risque pour l’environnement, mise en place de la lutte raisonnée et de techniques de biocontrôle, enherbement des vergers et vignobles, retours d’expérience, essais de matériels ...
Phytobac en fonctionnement©CisalbPhytobac en fonctionnement
La viticulture s'engage©CisalbLa viticulture s'engage

Et le regard quotidien

Il relève de chacun de nous d'accepter le naturel : des fruits et légumes esthétiquement moins parfaits, des herbes folles en certains endroits plutôt que des surfaces vidées de toute vie ou imperméabilisées intégralement.

La loi Labbé expliquée

Un site pour comprendre cette loi

FAQ Loi Labbé