C’était dans les années 1970. Deux hommes s’apprêtaient à s’allier pour combattre le même ennemi : la pollution du lac.
D’un côté, Jean Blanc, alors président du SIAURC, aujourd’hui Chambéry métropole. De l’autre, André Blin, son homologue aixois, à la tête du SILB devenu la CALB. Ensemble, ils allaient donner vie à un projet colossal de dépollution du lac du Bourget.
Des études préalables jusqu’à l’inauguration de la galerie en 1980, il aura fallu dix ans de persévérance. Ils ont dû convaincre de la nécessité de l’opération, mobiliser les hommes et les moyens tout en faisant face aux difficultés financières, techniques et réglementaires. Autant dire que sans courage ni ténacité, le sauvetage du lac n’aurait jamais été mené à bien. Jean Blanc et André Blin n’en manquaient pas.
Quand il a fallu trouver des financements, André Blin est parti une semaine à Paris faire le siège des ministères pour obtenir les subventions. Résultat : 80 % des 170 millions de francs dépensés dans ce gigantesque projet provient de l’Etat.